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Opinion

Israël : l’expansion coloniale et ses contradictions

Jamais Israël n’a aussi explicitement conçu et développé l’architecture stratégique de ses opérations génocidaires. Mais la radicalisation du projet colonial israélien et sa concrétisation n’ont rien d’une victoire. À mesure qu’il atteint ses objectifs, l’Etat colonial se coupe progressivement de ses alliés impérialistes : parce qu’il veut vaincre seul, il ne peut pas gagner.

Enzo Tresso

22 mars

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Israël : l'expansion coloniale et ses contradictions

Crédits photo : Ideas de Izquierda

Il y a quelques semaines, un évènement anodin parmi la gigantesque accumulation de malheurs qui a frappé le peuple gazaoui, a pourtant livré la vérité tragique de la situation : une vingtaine de colons, forçant la porte d’Erez, ont construit un misérable avant-poste de bois, apposé contre le mur qui ceint l’enclave, semblable à ceux qui trônent sur les collines de la Cisjordanie. Ces quatre poutres de bois ont révélé, presque malgré les colons, l’architecture stratégique du massacre : recoloniser Gaza. Alors que Tsahal passait, de massacre en massacre, d’un but de guerre à l’autre, réduisant la quasi-totalité de la Bande à un amas de poussière et de cendre, et expulsait une bonne partie de ses habitants, il semble que Netanyahou en soit venu à considérer les attaques du 7 octobre comme une opportunité inédite pour l’avancement du projet colonial israélien tandis que le consensus colonial s’est progressivement élargi à une grande partie du champ politique israélien [1].

Le contrôle total de la Palestine

En quelques jours, la situation a livré ses traits d’ensemble. Alors que Tsahal fortifiait la route 749 qui coupe l’enclave d’est en ouest, pour séparer Gaza City et le nord de l’enclave du reste de la bande, Netanyahou communiquait au cabinet de guerre ses plans coloniaux. Amputant à nouveau le territoire de la prison gazaouie, le plan prévoie la construction d’une double zone tampon : un premier sas, à l’extrême-sud, viendrait définitivement isoler Gaza de l’Egypte ; un second no man’s land redoublerait la frontière fortifiée entre Israël et l’enclave que la résistance palestinienne avait réussi à traverser. Plaçant la totalité du territoire sous le contrôle militaire israélien, le projet annonce l’établissement d’un gouvernement technique palestinien, calqué sur le modèle de gouvernance de la zone B en Cisjordanie, dont les prérogatives seront extrêmement limitées.

Depuis quelques semaines, il semblerait que les autorités israéliennes aient déjà commencé à réaliser partiellement ce plan. De vastes opérations de terrassement ont été entreprises près des fortifications actuelles : rasant des quartiers entiers, les soldats israéliens nettoient le terrain de la future zone-tampon et détruisent jusqu’aux ruines des bâtiments bombardés. Refusant de transférer la gouvernance de l’enclave au Fatah, que les autorité israéliennes jugent trop proche de la résistance armée, le gouvernement prévoit, en outre, de céder le pouvoir aux clans de Gaza note Noura Doukhi pour l’Orient le Jour : « Selon des informations diffusées dès janvier par divers médias israéliens, le Premier ministre Benjamin Netanyahou examinerait la possibilité de nouer des liens avec les clans dominants de Gaza en vue de leur confier un rôle de gouvernance le jour d’après. Ces rapports suggèrent notamment que chacun de ces clans prendrait en charge l’administration et la distribution de l’aide humanitaire dans sa région. Les médias israéliens ont en outre rapporté que seuls les clans connus des responsables de sécurité de l’Etat hébreu seront chargés d’assurer cette fonction. Au cours des dernières semaines, des membres de ces familles auraient déjà réceptionné et distribué une partie de l’aide humanitaire arrivant dans l’enclave, en coopération avec la police palestinienne ».

Ces familles, issues de grandes lignées de notables, structurées autour d’un comité qui réunit parfois plusieurs milliers de membre, avaient perdu une partie de leur influence après la première Intifada. Profitant du retrait des forces coloniales israéliennes en 2005, les clans ont progressivement restructuré leur emprise, contrôlant certaines parties de l’enclave « où règnent leurs propres milices et où fonctionnent des systèmes judiciaires et de santé informels » [2]. Souvent hostiles au Hamas, ces clans ont multiplié les allégeances réactionnaires, comme le mouvement Jaïch al-Islam qui a annoncé, en 2015, son ralliement à l’Etat islamique. À l’intérieur de l’enclave, ils administrent notamment le trafic de drogues et se répartissent les activités mafieuses. Comme le souligne Reham Owda, analyste politique originaire de Gaza, « ces gangs appartiennent à certains clans qui avaient déjà des antécédents judiciaires, souligne. Ils sont impliqués dans des activités liées à la drogue, ont eu de nombreux conflits avec la police du Hamas et ne bénéficient du soutien d’aucun parti ».

À la faveur de l’effondrement de l’ordre civil et du démantèlement des institutions administratives, sous les coups de l’attaque israélienne, les clans ont repris partiellement le contrôle de certains secteurs de l’enclave où ils imposent leur loi. Comme l’indique l’Orient-le-Jour, « depuis plusieurs semaines, certains Gazaouis rapportent que des gangs composés de membres de clans pillent les biens d’habitants contraints d’évacuer leurs maisons pour se réfugier plus au sud de l’enclave ou encore volent l’aide humanitaire pour la revendre à des prix bien plus élevés ». Spéculant sur la famine, les familles ont ainsi récupéré une partie de leur pouvoir en tirant profit de la campagne génocidaire de Tsahal.

Afin de maintenir un contrôle absolu sur l’enclave, Israël envisagerait ainsi de transférer le pouvoir à ces familles criminelles qui ne jouissent d’aucune légitimité politique. Préférant soumettre les habitants qui demeureront dans l’enclave à l’arbitraire des clans mafieux, Israël refuserait ainsi qu’un parti politique prenne en charge la gouvernance de l’enclave et puisse revendiquer, pour son compte, le droit de former un Etat avec le soutien d’une partie de la communauté internationale. Il n’est toutefois pas certain qu’Israël parvienne à rallier les clans à son projet de gouvernance. Si le Hamas est affaibli, il est encore en mesure de décourager la collaboration et de réprimer violemment les clans, comme en témoigne l’exécution du moukhtar du clan Daghmouch, l’un des plus puissants de l’enclave, accusé de collaborer avec Tsahal dans le cadre de la distribution de l’aide alimentaire. En outre, une telle politique de l’Etat israélien participerait de l’approfondissement des contradictions et des tensions qui minent les relations d’Israël avec ses soutiens impérialistes, qui continuent à parier, malgré son impopularité, sur l’Autorité Palestinienne.

Israël obtient du Hamas qu’il fasse des concessions

Dans ce contexte, l’intensification des opérations qui préparent la recolonisation n’est pas seulement militaire, elle est également diplomatique. Après avoir tenté de résister aux diktats israéliens, le Hamas a revu ses exigences à la baisse. En lieu et place de la trêve permanente avec Israël que le Hamas espérait arracher à l’occupant colonial en instaurant un rapport de force favorable, l’organisation semble se rallier désormais au principe d’une trêve temporaire et renonce ainsi à la ligne stratégique qu’il défendait depuis 2006 [3]. Si le Hamas espérait revitaliser la solidarité arabe à l’égard de la cause palestinienne et faire obstacle au processus de normalisation israélo-arabe, les attaques du 7 octobre ont révélé, une fois encore, la tragique compromission des bourgeoisies arabes aux yeux desquelles le sort du peuple palestinien n’est qu’une monnaie d’échange, une simple clause à mentionner dans les notes de bas de page des traités [4]. La campagne génocidaire de Tsahal à Gaza a, en outre, balayé l’espoir d’imposer un quelconque rapport de force : 32 000 morts, 80 000 blessés, 500 000 affamés, 1,5 million de déplacés.

Contraint par l’Iran et le Hezbollah de céder aux exigences israéliennes, le Hamas a également plié sous l’effroyable pression qu’exerce Israël : encerclant Rafah et menaçant de la prendre par la force, Tsahal affame Gaza, bombarde à nouveau le nord et massacre les Palestiniens lors des maigres distributions alimentaires. Le Hamas semble se résigner à adopter les conditions d’une trêve tout à l’avantage de l’Etat colonial. Si un cessez le feu temporaire n’apportera, pour quelques semaines, qu’une brève accalmie au peuple palestinien, il présage d’un avenir plus sombre. La nouvelle proposition du Hamas fait désormais état d’une trêve de 42 jours pendant laquelle les forces israéliennes se retireraient des axes de communication principaux afin de permettre le passage de l’aide alimentaire, le retour des réfugiés et de faire taire les armes. Dans le même temps, Israël libèrerait 300 à 400 otages palestiniens en échange des prisonniers israéliens encore détenus par le Hamas. Mais, conscient de son avantage tactique, le gouvernement de Netanyahou refuse ces nouveaux termes et s’enferme jusqu’à l’enlisement dans une guerre coloniale sans fin.

Alors que les Etats-Unis ont construit un port provisoire près de Gaza, pour acheminer par la mer l’aide alimentaire que Tsahal, aidée par des milices civiles pro-coloniales, refuse de laisser passer à la porte de Rafah, le premier ministre israélien a déclaré, dans une réunion privée du comité aux Affaires étrangères et à la Sécurité de la Knesset, que la jetée de débarquement étatsunienne pourrait servir avantageusement à expulser la population assiégée de l’enclave. Tandis que l’invasion de Rafah devient chaque jour plus certaine, les nouvelles prisons du peuple palestinien sont déjà prêtes : l’Egypte a construit, à la hâte, une zone-tampon fortifiée, au cœur du désert du Sinaï, pour accueillir les Palestiniens que l’invasion de Rafah ne manquera pas de rejeter au-delà de la frontière et alors que la route fortifiée 749 empêche désormais les Palestiniens de revenir au nord.

Ce qui n’était qu’une possibilité, au lendemain du 7 octobre, est devenu, en trois mois, un projet stratégique sinistre et cohérent. Jamais Israël n’a été aussi proche d’asseoir sa domination sur l’ensemble de la Palestine. Jamais Israël n’a aussi explicitement fait état de l’architecture stratégique de ses opérations génocidaires. Mais la radicalisation inouïe du projet colonial israélien et sa concrétisation n’ont rien d’une victoire. Si Israël ne peut perdre cette guerre, l’Etat colonial n’a jamais été capable de la gagner.

Des objectifs de guerre à l’isolement grandissant

La brutalité déchaînée des forces d’occupation, les bombardements incessants, la famine organisée, les massacres que les soldats documentent eux-mêmes sont en train d’isoler Israël du reste du monde. En conduisant plus loin qu’il ne l’avait jamais fait son programme génocidaire, l’Etat colonial s’aliène progressivement le soutien de l’impérialisme étatsunien qui supporte de moins en moins que Netanyahou mette ses intérêts politiques au premier plan. Si les Etats-Unis continuent d’alimenter la machine de guerre israélienne en armes et en munition, ils tentent d’infléchir la course des opérations militaires de Tsahal à Gaza et d’empêcher l’invasion de Rafah, qui embraserait potentiellement la région toute entière. Alors que le premier ministre doit faire face à de nombreuses poursuites judiciaires, il ne peut conserver son immunité qu’en cédant aux revendications des membres les plus extrêmes de la coalition gouvernementale d’extrême-droite dont son pouvoir se soutient : essoufflant la société israélienne et étendant sans cesse l’horizon destructeur de la guerre à Gaza, le premier ministre fait le choix de la guerre permanente pour assurer sa survie politique.

Les contradictions de la diplomatie étatsunienne deviennent ainsi de plus en plus aiguës. Confrontés à une crise régionale qu’ils n’avaient pas prévu, les Démocrates font également face à la désertion de pans entiers de leur électorat, solidaire de la cause palestinienne. Tandis que leurs chances de remporter l’élection présidentielle s’amenuisent, la guerre de Gaza leur apparait de plus en plus insensée. Préoccupés par l’Indopacifique, les démocrates avaient choisi de redéployer les forces de l’impérialisme sur d’autres terrains d’engagement. Alliés fidèles du colonialisme israélien, les Etats-Unis espéraient que les opérations de Tsahal se limiteraient à une campagne vengeresse de courte durée et qu’elles mobiliseraient seulement sa stratégie traditionnelle de la « ripose disproportionnée » [5].

Frappant tous azimuts, réanimant l’hostilité de l’Iran à l’égard des Etats-Unis et d’Israël, la guerre de Gaza a profondément déstabilisé la région. La réaction des Houthis a paralysé les voies maritimes cruciales du commerce mondial tandis que les bases étatsuniennes en Irak, en Syrie et au Jourdan ont été prises pour cible à de nombreuses reprises. Menaçant de faire sombrer le Moyen-Orient dans le chaos, l’assaut israélien a contraint les Etats-Unis à réinvestir provisoirement une région déjà meurtrie par les précédentes interventions étatsuniennes. Alors qu’Obama désirait laisser derrière lui le bourbier afghan et le massacre irakien, les Etats-Unis s’inquiètent des plans d’invasion que développerait Tsahal tandis que la frontière israélo-libanaise est le théâtre d’affrontements toujours plus violents : l’impérialisme étatsunien est ainsi contraint de sacrifier ce qu’il lui reste de légitimité politique et de crédit moral pour soutenir son allié.

Alors que la situation humanitaire est apocalyptique et que le mouvement de solidarité grandit aux Etats-Unis, comme en témoigne l’immolation désespérée d’Aaron Bushnell, Biden durcit le ton. Pour la première fois, les Etats-Unis, qui avaient précédemment opposé leur véto aux résolutions onusiennes en faveur d’un cessez-le-feu, soumettent eux-mêmes une telle résolution au Conseil de Sécurité. Quelques jours auparavant, le président du groupe démocrate au Sénat, Chuck Schumer, avait appelé le gouvernement israélien à procéder à de nouvelles élections. L’appareil démocrate fait pression sur Israël et feint de prendre ses distances d’avec le régime de Netanyahou, tant pour freiner l’érosion de sa base électorale que pour prévenir une nouvelle guerre au Moyen-Orient. D’autres pays se sont alignés sur les positions du « gendarme du monde », qui avait gardé le silence pendant des mois sur les atrocités commises à Gaza. Le Canada a ainsi cessé ses exportations d’armes vers Israël tandis que la France et d’autres pays ont contribué aux multiples largages d’aide humanitaire sous l’égide étatsunienne.

Si elles cherchent à prendre leurs distances avec Israël, les puissances impérialistes continuent toutefois à fournir à Israël des équipements militaires et des munitions. Donnant du pain aux victimes et des bombes aux bourreaux, l’impérialisme fait le choix de l’hypocrisie. Il nuance toutefois son soutien et fait usage des dernières ressources qu’il lui reste pour faire pression sur l’Etat colonial sans rompre avec lui. Agent de l’impérialisme, l’Etat colonial devient un instrument de plus en plus incontrôlable. Si Israël a souvent mis ses alliés devant le fait accompli, comme lors de la crise de Suez en 1956 où Tsahal se rallia in extremis à l’aventure coloniale des impérialismes français et britannique, déclinants et nostalgiques, il semble que sa guerre génocidaire suscite le mécontentement de ses alliés les plus proches.

En outre, Netanyahou ne peut s’engager dans une guerre permanente sans fragiliser Israël. Déployée dans le sud de l’enclave, l’armée israélienne a récemment été contrainte de revenir au nord. Profitant des mouvements de troupe vers le sud, les factions de la résistance ont réussi à reconstituer certaines de leurs unités tandis que le Hamas rémunère à nouveau certains de ses fonctionnaires. Déployée sur deux fronts dans l’enclave, Tsahal est également mobilisée à la frontière libano-israélienne depuis laquelle elle a conduit récemment plusieurs incursions en territoire libanais. Si une partie du gouvernement semble séduite par l’idée d’envahir le Liban et de frapper le Hezbollah au cœur, l’aggravation des tensions demeure pour l’heure encore limitée. L’invasion de Rafah changerait toutefois radicalement les équilibres régionaux et pourrait pousser le Hezbollah à entreprendre des opérations d’une tout autre envergure. Largement dépendante des livraisons d’arme étatsunienne, l’isolement croissant d’Israël aura des conséquences sur sa capacité à mener une guerre longue et à déployer ses forces armées sur plusieurs fronts. Alors que le pays connait une grave crise économique, la réalisation de son projet colonial pourrait la placer dans une situation extrêmement difficile.

À mesure qu’il atteint ses objectifs stratégiques, l’Etat colonial s’isole davantage : parce qu’il veut vaincre seul, il ne peut pas gagner. Libérant les énergies explosives accumulées dans la région, l’aventure fanatique de Benjamin Netanyahou suggère aux puissances impérialistes de reprendre contrôle de leur enfant prodigue dont la course génocidaire commence à compromettre leurs intérêts. Une situation d’autant plus complexe pour Israël que le génocide à Gaza a marqué l’ensemble de la région au fer rouge, jetant plus que jamais l’Etat colonial sur le chemin de la guerre permanente.


[1Sylvain Cypel, L’État d’Israël contre les Juifs, Paris, La Découverte, 2020, 326 p.

[2International Crisis Group, Inside Gaza : The challenge of clans and families, 20 décembre 2007, Middle East Report n°71.

[3Nicolas Dot-Pouillard, La mosaïque éclatée  : une histoire du mouvement national palestinien, 1993-2016, Paris, Actes sud, 2016, pp. 79-80.

[4Jean-Pierre Filiu, Comment la Palestine fut perdue et pourquoi Israël n’a pas gagné  : histoire d’un conflit (XIXe-XXIe siècle), Paris, Éditions du Seuil, 2024, pp. 223-256.

[5Samy Cohen, Tsahal à l’épreuve du terrorisme, Paris, Éditions du Seuil, 2009, 304 p.



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