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Les chiens sont lâchés

Trois militants d’extrême droite poursuivis pour violence en réunion après un meeting du FN

En amont du meeting de Marion Maréchal le Pen à Fougères, des militants du GUD, organisation de jeunesse d'extrême droite connue pour ses actions violentes, ont agressé trois individus qui manifestaient contre la tenue de ce meeting.

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Crédit : THOMAS SAMSON / AFP

Le 20 janvier dernier à Fougères, en amont du meeting de Marion Maréchal Le Pen, trois militants se revendiquant du GUD – groupuscule d’extrême droite théoriquement dissout mais qui est réapparu dernièrement en Bretagne – ont agressé trois individus qui participaient à la manifestation organisée le jour même dans les rues du centre-ville pour protester contre la tenue de ce meeting.

L’un d’entre eux raconte qu’une heure après la dispersion de la manifestation, « un homme, visage caché par une écharpe, est venu me demander si on avait participé à la manif de gauche. J’ai répondu oui ». Suite à cela, lui et ses amis sont roués de coups. Après avoir reçu plusieurs coups de pied et de poing, l’un d’entre eux se retrouve projeté contre la devanture de la bijouterie de la place, provoquant le déclenchement de l’alarme et faisant fuir les agresseurs : « Sans l’alarme, je ne sais pas où nous serions aujourd’hui ».
À noter que ce même jour, un couple fougerais a également été pris à partie, faisant face à l’agressivité et à la violence verbale de militants d’extrême droite.

Suite à cette agression, les trois manifestants anti FN ont décidé de déposer plainte. Ainsi, six individus ont été placés en garde à vue. Au terme de celle-ci, ayant été reconnus et identifiés par les victimes, trois d’entre eux ont été mis en examen pour violences volontaires commises en réunion, avec incapacité temporaire de travail inférieure à huit jours. Ces trois individus, déjà connus pour des faits de violence, sont convoqués le 12 juillet devant le Tribunal de grande instance de Rennes afin d’être jugés.

Le fait que ces violences se soient produites à l’occasion d’un meeting du FN n’est sûrement pas un hasard. En effet cela en dit long sur la nature de Front National ainsi que sur leur hypocrite stratégie de dédiabolisation, qui est en réalité un bel écran de fumée. Cette agression démontre que le lien entre le FN et les groupuscules d’extrême droite des plus racistes, antisémites et homophobes est toujours profond. La présence de Frédéric Chatillon, fondateur du GUD, réputé pour son antisémitisme, son racisme et son passé avec la justice, dans l’équipe de campagne de Marine Le Pen, témoigne également de ce lien étroit.

Cette agression commise par ces militants d’extrême droite fait également écho aux violences perpétrées récemment par des militants filloniste qui, lors de son dernier meeting, ont agressé un homme qui n’a pas souhaité chanter la marseillaise. Ces similitudes ne sont pas le fruit du hasard, ces pratiques militantes étant le reflet des discours et des programmes de cette extrême droite et cette droite réactionnaire, qui, à travers leurs mesures identitaires et racistes, nourrissent une violence et un racisme de plus en plus décomplexé.


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