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#AssezDeViesBroyées

Un cheminot victime de harcèlement par sa direction se suicide en se jetant sous un train

Photo : Julien Hazemann, Hans Lucas. Edouard est au centre de la photo. Edouard était cheminot à Saint Lazare et militant à SUD Rail. Depuis plusieurs mois, il était la cible d’une répression acharnée de la part de la direction de la SNCF. Il était accusé d’avoir « un regard menaçant et d’être cause de souffrance pour la direction ». Edouard avait le statut de travailleur handicapé, mais la direction de la SNCF, dans son objectif de réprimer tous ceux qui contestent sa politique, avait décidé de ne même pas respecter la règlementation du travail concernant les travailleurs handicapés en décrétant sa mutation sans passer par le CHSCT. Et ils ont continué à le sanctionner : 12 jours de mise à pied, mutation disciplinaire, et dernier avertissement avant licenciement… Edouard n’a pas supporté cette pression et cet acharnement et a décidé de mettre fin à ses jours. C’est inadmissible que des travailleurs en arrivent là, et malheureusement Edouard n’est pas le seul ! Ce n’est pas un accident, ce n’est pas simplement un suicide… c’est un crime ! Nous reproduisons ci-dessous le communiqué de SUD Rail Paris Saint Lazare :

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Un de nos militants et délégué du personnel a mis fin à ses jours, cette nuit.

Depuis plusieurs années il était attaqué par une direction qui ne supportait pas son engagement syndical mis au service de la défense de ses collègues et sa lutte contre les injustices.

Dernière étape d’une direction inhumaine un conseil de discipline qui l’avait condamné à un dernier avertissement avant licenciement, avec 12 jours de mise à pied et à un déplacement disciplinaire pour avoir eu « un regard menaçant » envers son directeur.

Le déplacement par mesure disciplinaire venait de lui être signifié sans aucun respect des règles, car salarié « RQTH » (Reconnaissance en Qualité de Travailleur Handicapé) il aurait dû passer par le CHSCT. De plus la direction n’ignorait pas que son médecin préconisait depuis plusieurs années pour sa santé qu’il reste dans son environnement de travail et interdisait tout déplacement.

La direction SNCF doit prendre conscience que ses pressions managériales, les restructurations perpétuelles et la répression syndicale, qu’elle mène depuis plusieurs dizaines de mois, pousse à bout les agents, qui finissent par mettre fin à leur jour.

Nous sommes partagés entre la tristesse et la colère envers une direction inhumaine.

Nous nous associons pleinement à la douleur de sa famille, ainsi que de ses proches.


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