La manifestation s’est rapidement faite remarquer dans le centre ville bordelais. Dès le départ, à 14h, les manifestants ont investi la ville, cortège CGT en tête, et à l’appel de la plupart des syndicats du privé et du public, ce sont 20 000 personnes qui ont défilé dans les rues.
Étaient mobilisés entre autres FO, FSU, SUD-Solidaires, CFCT, CNT, SNESUP, UNSA, AC ! Gironde, FA, la France Insoumise, Lutte Ouvrière et le NPA. Du coté des associations étudiantes et lycéenes, l’UNEF, la JC, l’UNL et les comité de mobilisation des universités en lutte de Bordeaux étaient présents et ont dynamisé les cortèges.
On retrouvait dans la manifestation tous les secteurs en lutte : cheminots, enseignants, retraités, mais aussi un grand nombre de jeunes venus s’opposer au plan Vidal et manifester leur soutien aux travailleurs, membres d’organisation ou non. Le CHU de Bordeaux était également fortement représenté, de même que les postiers de Gironde, dont 75% étaient en grève pour cette journée de lutte.
Les cortèges ont démarré place de la République, avant de se diriger vers le cours Victor Hugo, puis vers la place de la Comédie, longeant l’axe principal de la ville jusqu’aux quais, à la place de la Bourse.
La fin du parcours n’a pas signé la fin de la journée : avant la fin de la manifestation, un cortège unitaire d’environ 3.000 personnes s’est détaché pour arriver à 16h devant l’Université de Bordeaux, occupée et bloquée en opposition à la loi Vidal depuis plusieurs semaines. S’est alors tenue une assemblée générale interprofessionnelle avec plusieurs prises de paroles de différents secteurs afin de décider localement de la suite du mouvement social, qui a duré jusqu’à 17h environ.
Cette journée n’est qu’un avant goût de la mobilisation à suivre contre le gouvernement : une nouvelle date de lutte est dores et déjà prévue samedi 24 mars en soutien aux Fords contre la fermeture de l’usine de Blanquefort et plusieurs journées de grève ont été annoncées par les postiers de Gironde. Du côté étudiant, la mobilisation ne faiblit pas non plus : plusieurs assemblées générales interprofessionnelles ont été annoncées, invitant travailleurs, chômeurs, retraités et précaires à venir s’exprimer et s’organiser ensemble pour un cinquantenaire de Mai 68 digne de ce nom. Contre les attaques sur tous les fronts et contre la division de notre classe par Macron et sa clique, c’est tous ensemble qu’il faut lutter.