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#JusticePourThéo

Affaire Théo. Quand Marine Le Pen prend la défense des policiers

Invitée sur le plateau de LCI le 7 février au matin, Marine Le Pen a été très claire : elle ne condamne en aucun cas les policiers auteurs du viol et des violences envers Théo, et donne tout son soutien à la police, tant que la justice n’a pas donné son verdict. On ne pouvait pas en attendre moins des discours réactionnaires du Front National.

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Manon Véret

Dans l’affaire qui secoue la police d’Aulnay-sous-Bois où un jeune homme accuse la police de l’avoir agressé et violé avec leur matraque, ce qui est corroboré par les analyses médicales mais aussi une caméra de surveillance qui a enregistré la scène, Marine Le Pen a réussi le pari de faire la déclaration la plus nauséabonde. « Mon principe, c’est d’abord je soutiens les forces de police et de gendarmerie. » a-t-elle dit.

Comment se justifie-t-elle ? Simplement, avec le discours habituel du parti d’extrême droite sur la police : les policiers travaillant dans les quartiers populaires ont des conditions de travail « absolument épouvantables », c’est dur « au niveau matériel, moral  » car « souvent, ils ne sont pas soutenus ». Si bien que Marine Le Pen réduit l’agression sexuelle de Théo à un « problème  », qui, lorsqu’un « problème » de ce type survient, doit être pris en charge par la justice. Le terme même de « problème » réduit l’acte des policiers à une simple erreur de parcours, alors qu’il est très grave et d’une violence inouïe, pour ne pas mettre en cause les forces de l’ordre.

Et la vidéo ? Inexploitable, selon la candidate du Front National. « On ne sait pas dans quel contexte cette arrestation a eu lieu, donc je pense que se baser comme ça sur des images, c’est assez périlleux.  » Pourtant, cette vidéo montrant clairement toute la scène permet de voir de qui vient la violence. Et elle vient bien des policiers.

Les quatre policiers ont été mis en examen, dont un pour viol ? « Il ne faut pas les clouer au pilori.  » Le Pen s’en tient entièrement à la justice : ils ont été en effet mis en examen, donc « ils auront l’occasion de se défendre devant [la justice] ». Elle fait ainsi pleinement confiance à cette justice de classe, toujours très clémente dans les cas de violences policières et qui dans cette affaire, a déjà procédé à des mises en examen légères par rapport à la gravité des faits.

Marine Le Pen, peu inquiète pour l’avenir des policiers, finit son intervention sur LCI en dénonçant les affrontements avec la police à Aulnay-sous-Bois dans la nuit du 6 au 7 février : alors que la justice a été saisie, ces « émeutes » sont « injustifiables » pour la candidate FN et dénonce la violence de la part des habitants du quartier de Théo. Une déclaration scandaleuse quand on sait qu’hier soir, la police est venue traquer les habitants du quartier et a même tiré à balles réelles pour faire disperser la foule.


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