×

Macron rebaptise l'ENA

Macron pourrait instaurer l’ISF... l’Institut supérieur des fonctionnaires

Le mouvement des Gilets Jaunes qui dure depuis plus de 5 mois, réclame le retour de l’ISF. Macron va sans doute céder sur ce point mais à sa façon. Avec son mépris caractéristique, le président des riches a, semblerait-il, décidé de renommer l’ENA en… l’ISF.

Facebook Twitter

Après avoir laissé courir le bruit comme quoi il allait supprimer l’École nationale d’administration (ENA), Macron aurait décidé de le renommer en... Institut supérieur des fonctionnaires, soit ISF. C’est en tout cas, ce qu’a révélé Le Parisien ce dimanche.

Dès ce lundi, l’Élysée a démenti auprès du Huffington Post. Néanmoins cette information n’est pas sortie de nulle part. Depuis le début de son quinquennat, Macron a l’habitude de lancer des infos et d’attendre les réactions afin d’ajuster sa politique.

Macron dans sa campagne électorale expliquait vouloir en finir avec le vieux monde. Pourtant, il est sorti diplômé de l’ENA en 2004 dans la promotion Leopold Sedar Senghor. Cette école forme les dirigeants de l’État français mais également d’autres pays, notamment africains. Elle permet à nos dirigeants de sortir avec un diplôme à 24 ans et de finir à 85 ans assis sur les sièges rembourrés du Sénat, sans jamais s’inquiéter de pointer à Pôle emploi.

Supprimer (pour mettre quoi d’autres à la place ?!) ou changer de nom cette école d’élite ne réglera pas la crise qui secoue le pays depuis 5 mois. Tout le monde se "fout" de l’ENA. Les gilets jaunes veulent pouvoir finir dignement les fins de mois et ne pas payer la crise du capitalisme à la place des capitalistes.

Les annonces de Macron sur les mesures qui découlent du grand débat n’ont de cesse de nous étonner. Personne n’imagine qu’il en sorte quelques choses de positif. Mais personne n’imaginait que le président, qui n’est plus en rien jupitérien, allait pousser si loin l’hypocrisie.

Cela fait 5 mois que tous les samedis des milliers de personnes défilent contre le coût de la vie, le manque de démocratie tout en subissant une répression policière terrible. Et Macron sort de son chapeau des mesures susceptibles d’entamer une sortie de crise. Il est question de repousser l’âge de départ à la retraite, de supprimer un jour férié en plus, et donc, à défaut de remettre l’impôt de solidarité sur la fortune renommé l’ENA en ISF. Pour résumer, il est question de travailler plus, plus longtemps.

Si on oublie un instant que la politique de Macron influe sur la vie de millions de personnes, on pourrait se demander si Macron ne tire pas un certain plaisir à se jouer de nous. Dans la réalité, il est l’un des présidents de la Vème République le plus haï et le plus contesté. Ce genre de provocation, il est certain, ne participera pas entamer une sortie de crise pour le pouvoir en place.

Crédits photo : LP/Jean-François Badias


Facebook Twitter
Un journaliste de Révolution Permanente convoqué par la police anti-terroriste : stop à l'acharnement !

Un journaliste de Révolution Permanente convoqué par la police anti-terroriste : stop à l’acharnement !

France Inter : les salariés en grève contre la mise à pied de Guillaume Meurice ce dimanche

France Inter : les salariés en grève contre la mise à pied de Guillaume Meurice ce dimanche

Lidl : comment l'entreprise soutient la colonisation en Cisjordanie

Lidl : comment l’entreprise soutient la colonisation en Cisjordanie

« Fact-checking juridique » : le compte Instagram de RP sanctionné pour des prises de position politiques

« Fact-checking juridique » : le compte Instagram de RP sanctionné pour des prises de position politiques

« Nous ne les laisserons pas réprimer ! » Anasse Kazib en soutien aux 86 étudiants interpellés

« Nous ne les laisserons pas réprimer ! » Anasse Kazib en soutien aux 86 étudiants interpellés

Sorbonne : après les 86 interpellations, Retailleau menace de poursuivre les étudiants mobilisés

Sorbonne : après les 86 interpellations, Retailleau menace de poursuivre les étudiants mobilisés

88 étudiant·e·s interpellées : un front d'organisations mobilisé contre la répression à Paris

88 étudiant·e·s interpellées : un front d’organisations mobilisé contre la répression à Paris

88 étudiant·es de La Sorbonne interpellé·es : tous devant l'hôtel de ville à 13h !

88 étudiant·es de La Sorbonne interpellé·es : tous devant l’hôtel de ville à 13h !