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Répression à tous les étages dans la capitale

125 interpellations à Paris en marge de la manif

50.000 manifestants selon les organisateurs. Trois fois moins selon les flics et les médias qui font le décompte pour la Préfecture. Une chose est sûre, c’est que le cortège était dynamique, à Paris, à l'occasion de cette troisième journée de grève de la Fonction publique. Ce qui explique, très certainement, les charges violentes de la police, dès 16h30, et 125 interpellations pendant et après la manif.

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Cette fois-ci, il n’y avait pas, comme pour le Premier Mai, le prétexte des « 1200 Black bloc » qu’il fallait balayer. Tout juste « 200 individus cagoulés », pour reprendre le communiqué de la Préfecture. Cela n’a pas empêché les escadrons de CRS et les groupes de gendarmes de charger en bonne et due forme, peu après 16h, sans faire aucune distinction entre services d’ordre syndicaux, cortège jeunes et cortège de tête, cassant en plusieurs tronçons les cortèges.

Au cours de la manif, plusieurs militants ont été interpellés et embarqués dans les cars. Les raisons les plus prétextueuses ont pu être avancées, comme dans le cas de cet enseignant, militant syndical très connu dans le 93, interpellé et embarqué en direction d’un dépôt du Nord parisien parce qu’en possession de lunettes de plongée et de sérum physiologique pour les gaz. Raison de cette interpellation, alors qu’il sortait de la manifestation ? Attroupement sur la voie publique, semble-t-il.

En plus de ces 24 interpellations, la Préfecture, sur ordre du ministère de l’Intérieur et en lien avec le ministère de l’Education, a fait expulser le Lycée Arago, situé dans le XX° arrondissement, non loin de la Place de la Nation, où finissait la manifestation. En toute fin d’après-midi, un certain nombre de lycéens et de militants avaient choisi d’occuper l’établissement. Ne souhaitant sans doute pas que les lycéens prennent la mauvaise habitude de regarder, ensemble, et en dehors des heures de cours, les résultats de Parcoursup qui commencent à tomber, les flics ont évacué tout le monde, procédant à 101 interpellations.

Peu avant minuit, ce mardi soir, une partie des interpellés d’Arago, une soixantaine de camarades, étaient toujours retenus à l’intérieur d’un bus de la police, sans possibilité de communiquer avec l’extérieur, sans accès aux toilettes, ni à l’eau, ni à la nourriture. C’est ainsi, et cela commence à devenir une habitude, que Macron répond aux manifestants. Plus que jamais, répression et austérité sont les deux faces d’une même médaille.


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