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1er mai

Bordeaux. 7000 manifestants pour le 1er mai malgré la menace d’interdiction de manif

Plusieurs milliers de personnes présentes a la manifestation traditionnelle du 1er mai a Bordeaux, malgré l'interdiction de la préfecture.

Petra Lou

2 mai 2021

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Crédits photo : Jean-Christophe Aronoff / Bordeaux Click

Près de 7000 manifestants se sont retrouvés à l’occasion du rendez-vous traditionnel de lutte le 1er mai à Bordeaux. La veille, nous avions appris par une déclaration de l’Union Départementale CGT que le parcours avait été refusé par la préfecture : en cette journée symbolique et historique que représente le 1er mai, cet affront préfectoral s’inscrit dans la politique répressive et sécuritaire du gouvernement, qui semble mettre ses priorités dans une offensive raciste et autoritaire.

Finalement la manifestation a été maintenue au départ de République, réunissant plusieurs milliers de personnes, l’intersyndicale en tête, avec plusieurs secteurs mobilisés. Les travailleurs de Cerexagri, industrie pétrochimique qui se sont récemment battus contre les attaques patronales et leurs conditions de travail désastreuses, mais egalement le secteur de l’éducation, du personnel de santé, les intermittents du spectacle et travailleurs précaires. Étaient également présents plusieurs travailleurs de l’ex usine GFT aujourd’hui sous la direction de Magna, qui a lance toute un offensive a l’encontre des représentants syndicaux pour intimider les travailleurs ; avec eux, les ex ouvriers de l’usine voisine Ford fermée il y a maintenant 2 ans.

Les jeunes du NPA se sont retrouvés dans le cortège du Nouveau Parti Anticapitaliste pour rappeler la tradition historique du 1er mai "Journée internationale Des travailleurs : précarité, chômage, répression, la jeunesse aux côtés des travailleurs contre Macron et son monde", l’occasion de rappeler que le 1er mai n’est pas la fête du travail comme l’a désignée Pétain en 1947, mais une journée historique en mémoire des grandes grèves aux Etats-Unis en 1886 pour la journée de 8 heures.

Beaucoup de jeunes étaient également présents au rendez-vous, organisés autour de plusieurs cortèges, en dénonçant notamment les violences policières et l’offensive réactionnaire en cours.

En pleine crise sanitaire et économique qui ne fait que commencer, cette journée a été marquée par une présence non négligeable de plusieurs secteurs, mais restent relativement pour l’instant une journée sans lendemain. Alors que les offensives patronales se multiplient, le silence des directions syndicales est un scandale : l’urgence est d’établir un véritable plan de bataille d’ensemble, coagulant l’ensemble des secteurs opprimés et attaqués par le patronat en complicité avec le gouvernement qui veulent nous réserver un avenir de misère et de chômage.

Face à cela, et dans un contexte en France où depuis 2016 s’est exprimée une radicalité et une combativité sans fard avec les gilets jaunes, le mouvement contre la réforme des retraites, Black Lives Matters et contre la loi sécurité globale, il est plus qu urgent aujourd’hui d’établir un plan de bataille pour lequel il vaille la peine de se battre : le patronat met de plus en plus en place des mécanismes pour intimider les travailleurs et les museler comme la généralisation des APC, clôturant les conflits dans les 4 murs d’une boîte, ou encore la répression syndicale, comme c’est le cas à Blanquefort, près de Bordeaux, face aux ouvriers de Magna. Pour ces raisons il est plus que jamais nécessaire d’organiser un plan de bataille pour se battre contre les menaces patronales comme à Magna, mais aussi pour défendre les emplois, à l’heure où l’on assiste à des vagues de licenciements et suppressions de postes. À Bordeaux, le mardi 4 mai à 10H sera le prochain rendez-vous pour défendre Gilles, ouvrier et représentant syndical CGT à Magna, menacé, comme Vincent et Régis, de sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement.


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