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L’ex-garde des Sceaux dans le collimateur

Emplois fictifs. Le Sénateur MoDem Michel Mercier voit les éléments à charge s’accumuler

Alors que le Parlement vient de voter la loi sur la moralisation de la vie publique, Michel Mercier, ex-garde des Sceaux sous Sarkozy et actuel sénateur MoDem est visé par une enquête sur de présumés emplois fictifs de ses enfants et de sa conjointe.

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Crédits Photos : François Bouchon

Alors que Le Canard Enchaîné avait révélé l’emploi fictif des deux filles de Michel Mercier – Delphine (à mi-temps d’août 2012 à avril 2014) et Véronique (entre 2003 et 2012) – en tant qu’assistantes parlementaires et de son fils au Conseil départemental du Rhône qu’il présidait en 2007, c’est aujourd’hui au tour du Parisien de révéler des éléments à charge contre le Sénateur MoDem. Michel Mercier, visé par une enquête d’emplois fictifs, aurait ainsi embauché sa conjointe au poste de collaboratrice de 1995 à 2009. Une affaire qui prend de l’ampleur, quelques jours seulement après le vote sur la moralisation de la vie publique, qui a forcé l’ex-garde des sceaux de Nicolas Sarkozy à renoncer à sa nomination au Conseil Constitutionnel, estimant ne pas pouvoir « siéger avec la sérénité nécessaire ». Mercier a toutefois choisi de conserver son poste de sénateur.

Au cœur de l’affaire, c’est l’effectivité du travail des proches de Michel Mercier qui est remise en question. Des soupçons qui rappellent forcément l’affaire du « Pénélope Gate », qui a touché François Fillon lors de la campagne présidentielle. À ce détail près que « l’affaire Mercier » met en lumière une véritable entreprise familiale frauduleuse, impliquant l’ensemble de ses membres, et qui trouve son origine il y a près de 22 ans.

Il s’agit bien évidemment d’une épine dans le pied du gouvernement. Bien que les relations entre La République En Marche et le MoDem alternent entre le chaud et le froid, il s’agit toutefois d’un « allié » de la majorité présidentielle qui se retrouve au cœur de la tourmente. Une affaire qui ramène aussi sur le devant de la scène la fameuse loi de moralisation de la vie publique, dont le texte voté apparaissait déjà bien pâle comparativement aux déclarations du candidat Macron. Alors que l’état de grâce du président est bien entamé, « l’affaire Mercier » constitue en soi un couac en ce début de quinquennat, censé refonder la vie politique.


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